Possibles traitements d’une articulation touchée par l’arthrose

Index

  • Introduction
  • Le plus important : continuer à bouger
  • « Use it or lose it » ou « le repos fait rouiller »
  • D’abord essayer sans médicaments !
  • Mais lorsque je suis au soleil…
  • Quelques exemples de traitements non médicamenteux sûrs
  • La controverse de l’acide hyaluronique
  • Si vous choisissez malgré tout les médicaments, sachez ceci !
  • Pour finir, les interventions chirurgicales
  • Comment neutraliser le facteur d’inflammation ?
  • Ne peut-on pas neutraliser ces cellules de cartilage ?
  • Que pouvons-nous espérer des greffes de cellules souches ?
  • L’arthrose est un phénomène très complexe
  • Et qu’en est-il des disques intervertébraux ?
  • Références

Introduction

Dans l’article précédent, nous avons expliqué précisément ce qu’il se passait dans une articulation arthrosique (voir « Que se passe-t-il quand une articulation synoviale souffre d’“arthrose” ? »). Si nous voulons développer un traitement efficace des causes, on va devoir trouver des solutions qui permettront de détruire les cellules de cartilage devenues agressives. Seulement alors pourront être adéquatement traitées les inflammations articulaires. Une scène courante de l’Histoire : qui veut devenir maître incontesté doit d’abord exterminer son ennemi1. Moïse a sauvé son peuple exilé et en a terminé avec les Égyptiens en refermant sur eux la mer Rouge. Ou encore Mao Zedong qui écrase son adversaire Chiang Kai-Shek jusqu’à l’obliger à fuir à Taiwan.

Le plus important : continuer à bouger

Une activité physique régulière, différente des mouvements effectués au travail, est l’un des éléments les plus importants pour protéger le cartilage articulaire contre les lésions et l’usure chez les personnes d’âge moyen2,3. Il n’est vraiment pas difficile de s’adonner 45 minutes par jour à une activité. Le « sport » n’est pas obligatoire. Quand on veut, on peut. Mais l’être humain a toujours eu du mal à appliquer des moyens faciles. Lorsque quelque chose est trop facile, il est souvent considéré comme sans efficacité.

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« Use it or lose it », ou comment « le repos fait rouiller »

Le mouvement permet l’échange de molécules dans le cartilage (=métabolisme), la stimulation des cellules de cartilage à produire des fibrilles de collagène et des glucides protéiques4,5,6,7, ce qui permet aux muscles entourant l’articulation d’être maintenus en bon état. L’activité physique permet autant de stimuler l’apport sanguin que les cellules cicatrisantes (fibrocytes). Leur fonction est de combler les lésions de tissu cicatriciel (fibrose). Ce qui est étrange, c’est que l’être humain, lorsqu’il souffre d’une articulation, est tenté de ne pas la solliciter. Il choisit de rester immobile, sans rien faire si ce n’est avaler pilule après pilule ! Néanmoins, le cartilage qui n’est pas (assez) sollicité s’use aussi, sans que les injections ou pilules ne puissent y changer grand-chose. Eh oui, le repos fait effectivement rouiller !

D’abord essayer sans médicaments !

J’espère que vous avez maintenant compris que, si vous ressentez une douleur ou une raideur dans une articulation arthrosique, elle est incurable. La raison principale est que, comme pour près de 95 % des maladies et affections, son mécanisme d’apparition est encore assez mystérieux. On comprend plus ou moins ce qu’il se passe, mais pas plus (voir « Que se passe-t-il quand une articulation synoviale souffre d’“arthrose” ? »). En tant que médecin et chirurgien, je vous conseille avant tout de rester éloigné le plus longtemps possible des médicaments8. Après avoir fait l’objet d’examens approfondis par votre médecin traitant, vous seriez bien avisé de commencer par un traitement non médicamenteux. Pour autant que l’on sache, ces méthodes n’entrainent aucun effet secondaire. Faites preuve de bon sens ! Ne considérez pas ces solutions comme plus ou moins valables que des médicaments : elles peuvent efficacement réprimer votre douleur. Les thérapies non médicamenteuses ne changent absolument rien à la complexité de l’arthrose, mais les médicaments n’empêchent pas non plus son évolution.

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Mais lorsque je suis au soleil…

Lorsque j’étais agent de développement aux Caraïbes, j’ai remarqué que les gens qui vivaient dans un climat plus doux (= 340 jours d’ensoleillement, 30 °C toute l’année et de temps en temps un ouragan) souffraient bien moins de douleurs et de raideurs. Cependant, les radiographies de ces patients font état d’autant, et même plus d’arthrose que ce que l’on voit dans les pays dits développés. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles il vaut mieux passer l’hiver en Espagne plutôt qu’en Belgique.

Quelques exemples de traitements non médicamenteux sûrs

Dans le cas où l’articulation douloureuse et raide n’est pas enflammée, vous pouvez suivre sans crainte un traitement par la chaleur, en utilisant par exemple une bouillotte, un coussin chauffant ou un bain chaud. Pour autant que je sache, l’eau potable n’a pas d’effets secondaires8. Si l’articulation est gonflée, les traitements par le froid à l’aide de poches de glace peuvent diminuer efficacement les symptômes. De nombreux kinésithérapeutes effectuent des manipulations biophysiques afin de soulager la douleur. Les lasers, la lumière infrarouge et ultraviolette, ainsi que les dispositifs capables de produire des vibrations sinusoïdales dans des amplitudes et des fréquences sûres4,5,6 soulagent 8 patients sur 10, en moyenne pendant 8 heures. Il s’agit en réalité du même taux de succès qu’un médicament quelconque. Je vais moi-même régulièrement à des séances d’acuponcture. L’acuponcture stimule les récepteurs cutanés. On les appelle les récepteurs purinergiques, qui bloquent temporairement les signaux de douleur10. Je ne peux pas guérir mon arthrose, mais je ne souffre plus des effets secondaires de toute la série de médicaments que je prenais par le passé. Bien entendu, mes confrères m’ont poussé à poursuivre ma guérison « à tâtons », à l’aide de tout ce que l’industrie pharmaceutique tente de nous faire avaler.

La controverse de l’acide hyaluronique

Pendant une courte période en tant que médecin, j’ai prescrit à mes patients, et à moi-même, de l’acide hyaluronique. Cette initiative découlait d’une volonté d’essayer sur des êtres humains un traitement ayant obtenu des résultats satisfaisants sur des animaux. Je m’étais donc laissé convaincre et m’étais moi-même injecté la substance (glycosaminoglycane) dans mon genou gauche. En laboratoire, l’acide hyaluronique se lie au cartilage des souris et rats. Chez l’Homme, par contre, cela ne se passe pas aussi facilement. Le liquide synovial des articulations arthrosiques humaines contient en réalité tout un tas de produits de dégradation du cartilage, tels que de l’acide hyaluronique (aussi !), du sulfate de kératane ou du sulfate de chondroïtine. Aussi longtemps que l’acide hyaluronique se trouve dans le liquide, il se lie à l’eau et lubrifie l’articulation11,12. À plus long terme, cette molécule a néanmoins un effet négatif sur le cartilage sain restant13. Ces molécules — acide hyaluronique, chondroïtine ou glutamine — n’ont aucun effet antidouleur ou thérapeutique avéré. Il n’a jamais été démontré que ces molécules permettaient de guérir les fibres cartilagineuses ou le cartilage lui-même8,14. Il est pour moi encore moins compréhensible comment de l’acide hyaluronique pris oralement pourrait atterrir dans une articulation. La chance qu’une aussi grosse molécule passe par la capsule articulaire est quasiment nulle, et relève presque du fantasme.

Si vous choisissez malgré tout les médicaments, sachez ceci !

Toute la gamme d’antidouleurs et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens — il y en a pour tous les goûts — ne change rien à l’avancée inévitable et destructrice de l’arthrose. Ces moyens ne sont en aucun cas capables de produire du nouveau cartilage et guérir votre arthrose8. Étant donné que l’arthrose est, à long terme, lié à des inflammations, il n’y a aucun intérêt à se limiter à des antidouleurs tels que le Dafalgan (=paracétamol). Les anti-inflammatoires comme le Voltaren ou le Cataflam (=acide acétylsalicylique) sont efficaces. Actuellement, ceux-ci sont les anti-inflammatoires non stéroïdiens les plus efficaces en termes de soulagement de la douleur et d’amélioration fonctionnelle. Il est vrai, néanmoins, que cela ne vient pas sans effets secondaires15. Pour augmenter l’efficacité des médicaments, vous devez continuer à mobiliser les articulations concernées. Si vous passez vos journées dans le canapé, l’effet antidouleur laissera à désirer8. Mais qui se contente d’une solution aussi facile… ? Si tout ceci ne produit pas l’effet désiré, vous pouvez injecter de la cortisone dans l’articulation. La cortisone est un puissant anti-inflammatoire, mais qui finit, lui aussi, par dégrader le cartilage. Sachez également que, même avec ces piqûres magiques, l’articulation arthrosique ne s’améliorera que si l’articulation est mobilisée et sollicitée8.

Pour finir, les interventions chirurgicales

Lorsque la douleur et le dysfonctionnement dépassent un certain stade, les chirurgiens orthopédiques peuvent tenter de corriger les anomalies et normaliser la pression exercée sur l’articulation. La chirurgie arthroscopique permet d’extraire les produits de dégradation et les souris articulaires. À l’époque, j’ai assisté à des opérations de mes professeurs qui allaient jusqu’à forer des trous dans l’os adjacent. Probablement espéraient-ils améliorer l’apport sanguin vers le cartilage restant. Je n’ai jamais compris la raison derrière une telle intervention, étant donné que le cartilage ne possède aucun réseau sanguin propre. D’après moi, le seul effet d’une telle opération est que le cartilage restant est évacué peu à peu par les saignements engendrés, réel tsunami de sang.

Cette technique ne peut cependant avoir qu’un effet antidouleur limité, car ils n’entraînent la production que de peu de tissu cicatriciel. Elle ne peut pas permettre rétablir le cartilage usé, ou d’en produire du nouveau16. On peut également prélever du cartilage d’une articulation saine moins sollicitée, telle que l’épaule, et le greffer dans une articulation arthrosique comme le genou ou la hanche. On a même essayé de greffer du cartilage étranger, mais cela ne fonctionne pas et entraîne toute une série d’effets secondaires17,18. Il n’existe donc aucune technique parfaite permettant de produire du cartilage19.

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Comment neutraliser les facteurs d’inflammation ?

Le gros problème qui rend difficile la guérison de l’arthrose est que les moyens susmentionnés ne permettent pas de neutraliser les facteurs d’inflammation. Les chirurgiens orthopédiques choisissent donc de retirer l’entièreté de l’articulation concernée pour la remplacer par une prothèse (=arthroplastie). Dans le reste de cartilage, à l’endroit de l’articulation retirée, se trouvent toujours des cellules produisant des protéines inflammatoires20,21,22,23. Toutefois, une prothèse ne constitue pas du tout une solution miracle. En conditions de laboratoire, de telles prothèses peuvent tenir environ 40 ans. En réalité, cependant, pour près de 500 000 patients, les chances de réussite sont de 75 %, pour une période de 15 ans24. Le remplacement d’une articulation de la hanche entraîne moins de complications que l’articulation du genou. Un patient sur quatre environ n’est pas soulagé, ou voit son état empirer après une prothèse du genou24. Le placement d’une prothèse de la hanche est, en comparaison, bien plus facile, mais les risques de complications fatales dans la période suivant l’opération sont aussi plus grands25,26. Après ces complications, les infections et le remplacement d’une prothèse implantée restent les principaux facteurs de risque27.

Ne peut-on pas neutraliser ces cellules de cartilage ?

Il semblerait que l’on soit arrivés entre-temps à cultiver des cellules de cartilage, issues de la cloison nasale, capables de neutraliser les inflammations28,29. Il s’agit maintenant de comprendre le mécanisme par lequel ces cellules peuvent être implantées dans les « trous » de l’articulation arthrosique afin qu’elles puissent y former un cartilage sain. Cela n’a pas le moindre sens d’injecter simplement ces cellules de cartilage dans l’articulation arthrosique, car elles ne savent pas trouver d’elles-mêmes le chemin vers le cartilage. Si on vous parachutait dans la forêt amazonienne, vous n’auriez pas non plus la moindre idée de la direction dans laquelle vous diriger, en plus du risque de finir en casse-croute pour animal sauvage. Une question, sensible, persiste : qu’en est-il d’une transplantation réussie d’un point de vue technique, mais ne permettant pas de soulager la douleur et la raideur, ou d’améliorer la fonctionnalité ? Dans la recherche, on en est encore à évoluer à tâtons : deux pas en avant, un en arrière. Par l’expérimentation, on a également développé un médicament qui semble capable d’éliminer les mauvaises cellules de cartilage des articulations arthrosiques de souris. Réprimer l’inflammation permettait l’apparition d’un nouveau cartilage sain30. Il nous faut maintenant attendre de voir si cela fonctionne pour l’animal à deux pattes qu’est l’Homme. Je me suis porté volontaire pour essayer cette méthode. Laissez les souris tranquilles ! Heureusement, le nom de ce potentiel remède miracle est gardé secret. En effet, de nombreux opportunistes cherchent le succès en tentant d’être le premier à proposer un médicament sur le marché.

Que pouvons-nous espérer des greffes de cellules souches ?

Dans le cadre des thérapies par cellules souches, nos propres cellules souches doivent être reprogrammées pour devenir un autre type de cellule. Cela est possible tant qu’elles ne sont pas trop vieilles. D’après moi, le seul but de la vie est la transmission de l’ADN et il vaut mieux que cela se passe le plus tôt possible. Une cellule souche assez « jeune » est encore capable de se transformer en n’importe quelle cellule du corps : cellules de la peau ou d’un organe précis, cellules osseuses ou cartilagineuses, cellules nerveuses ou adipeuses, etc.

À l’aide d’un anesthésiant local et d’une seringue, on prélève de la graisse abdominale. Par toute une série d’étapes, on arrive à extraire de cette graisse des cellules souches qui sont ensuite reprogrammées pour devenir des cellules produisant du cartilage. On les cultive en leur administrant des nutriments. Ce n’est pas beau ? Si, mais ensuite ? En injectant simplement les cellules reprogrammées dans l’articulation arthrosique d’une souris, d’un lapin ou d’une chèvre, on constate que les cellules cartilagineuses restantes ralentissent les réactions inflammatoires, mais ne les empêchent pas complètement. Les cellules cartilagineuses restantes sont des « dures à cuire » dont on ne se débarrasse pas aussi facilement ! Il s’agit pourtant d’une étape importante, car les cellules finissent par mourir face à une inflammation qui s’éternise.

Une autre question primordiale est de savoir si ces cellules modifiées et cultivées réussissent à produire du nouveau cartilage. Eh bien non, elles n’y arrivent pas31 ! Il me semble donc assez risqué d’injecter de la sorte ces cellules dans un environnement hostile, enflammé et arthrosique. Qui va à la guerre sans arme ? Nous devons donc encore développer un moyen d’acheminer ces cellules vers les tissus détériorés, et ne pas les laisser simplement « nager » dans le liquide synovial.

L’arthrose est un phénomène très complexe

On sait désormais que l’arthrose en tant qu’affection n’existe pas. Il s’agit en réalité, et c’est le problème, de différentes sortes d’arthrose. On parle alors de « phénotypes arthrosiques »32,33. À l’avenir, on devra donc établir de quel type d’arthrose un patient souffre avant de développer une thérapie personnalisée. Même si on arrivait à percer les secrets de ces cellules souches par la manipulation génétique, il nous faudrait encore résoudre d’autres facteurs déclencheurs, tels que le facteur génétique, les lésions, les accidents, l’obésité, l’alcool et le processus de vieillissement. C’est dommage, mais je ne serai plus là pour en profiter !

Et qu’en est-il des disques intervertébraux ?

Qu’un disque intervertébral n’ait pas de muqueuse ou de liquide synovial et se compose de trois types de cartilage comprenant plusieurs fibrilles de collagène différentes permettent de meilleures perspectives. Après des résultats prometteurs sur des moutons et des cochons, les paris restent toujours ouverts quant à un traitement efficace à base de cellules souches pour l’être humain34. Cette méthode révolutionnaire est actuellement à l’étude en Espagne et aux États-Unis et fait l’objet d’essais auprès de patients atteints de « discopathie dégénérative » (dégénérescence discale), afin de la rendre efficace, mais aussi sûre.

Dans un prochain article, j’aborderai la question de savoir si « l’arthrose du dos » existe réellement et, si ce n’est pas le cas, de quelle autre affection il peut s’agir.

Références :

1 Green Robert, ‘The 48 laws of power. Law 15: crush your enemy totally’ Viking Press, USA, 1998
2 Arokoshi JP, Jurvelin JS, Väätäinen U et al., ‘Normal and pathological adaptations of articular cartilage to joint loading’, Scand J Med Sci Sports, 2000, 10:186
3 Teichtahl AJ, Wluka AE, Forbes A et al., ‘Longitudinal effect of vigorous physical activity on patella cartilage morphology in people without clinical knee disease’, Arthritis Rheum, 2009, 61:1095
4 Liu J, Sekiya I, Asai K et al., ‘Biosynthetic response of cultured articular chondrocytes to mechanical vibration’, Res Exp Med (Berl), 2001, 200:183
5 Yamazaki S, Banes AJ, Weinhold PS et al., ‘Vibratory loading decreases extracellular matrix and matrix metalloproteinase gene expression in rabbit annulus cells’, Spine J, 2002, 2:415
6 Guilak F, Fermor B, Keefe FJ et al., ‘The role of biomechanics and inflammation in cartilage injury and repair’, Clin Orthop Relat Res, 2004, 423:17
7 Takeuchi R, Saito T, Ishikawa H et al., ‘Effects of vibration and hyaluronic acid on activation of three-dimensional cultured chondrocytes’, Arthritis Rheum, 2006, 54:1897
8 McAlindon TE, Bannuru RR, Sullivan Mc et al., ‘OARSI guidelines for the non-surgical management of knee osteoarthritis’, Osteoarthritis Cartilage, 2014, 22:363
9 Boyle KJ, Kotchen MJ, Smith VK, ‘Deciphering dueling analyses of clean water regulations. Hundreds of millions of dollars in benefits were discarded’, Science, 2017, 358:49
10 Burnstock Geoffrey, ‘Purinergic signaling in acupuncture’, Science, 2014, 346(6216 Suppl):S23
11 Miot S, Brehm W, Dickinson S et al., ‘Influence of in vitro maturation of engineered cartilage on the outcome of osteochondral repair in a goat model’, Eur Cell Mater, 2012, 23:222
12 Rotter N, Brenner RE, ‘Cartilage repair across layer origins’, Lancet, 2016, 388:1957
13 Khan IM, Gilbert SJ, Singhrao SK et al., ‘Cartilage integration. Evaluation of the reasons for failure of integration during cartilage repair. A review’, Eur Cell Mater, 2008, 16:26
14 Rutjes AW, Jüni P, da Costa BR et al., ‘Viscosupplementation for osteoarthritis of the knee. A systematic review and meta-analysis’, Ann Intern Med, 2012, 157:180
15 da Costa BR, Reichenbach S, Keller N et al., ’Effectiveness of non-steroidal anti-inflammatory drugs for the treatment of pain in knee and hip osteoarthritis. A network meta-analysis’, Lancet, 2016, 387:2093
16 Glyn-Jones S, Palmer AJR, Agricola R et al., ‘Osteoarthritis’, Lancet, 2015, 386:376
17 Minas T, ‘A primer in cartilage repair’, J Bone Joint Surg, 2012, 94B (11 Suppl A):141
18 Lyman S, Nakamura N, Cole BJ, et al., ‘Cartilage-repair innovation at a standstill. Methodologic and regulatory pathways to breaking free’, J Bone Joint Surg, 2016, 98A:e63
19 Makris EA, Gomoll AH, Malizos KN et al., ‘Repair and tissue engineering techniques for articular cartilage’, Nat Rev Rheumatol, 2015, 11:21
20 Price JS, Waters JG, Darrah C et al., ‘The role of chondrocyte senescence in osteoarthritis’, Aging Cell, 2002, 1:57
21 Martin JA, Brown T, Heiner A et al., ‘Post-traumatic osteoarthritis. The role of accelerated chondrocyte senescence’, Biorheology, 2004, 41:479
22 Philipot D, Guérit D, Patano D et al., ‘p16INK4a and its regulator miR-24 link senescence and chondrocyte terminal differentiation-associated matrix remodeling in osteoarthritis’, Arthritis Res Ther, 2014, 16:R58
23 McCulloch K, Litherland GJ, Rai TS, ‘Cellular senescence in osteoarthritis pathology’, Aging Cell, 2017, 16:210
24 Noble PC, Gordon MJ, Weiss JM et al., ‘Does total knee replacement restore normal knee function?’, Clin Orthop Relat Res, 2005, 431:157
25 Hunt LP, Ben-Shlomo Y, Clark EM et al., ‘45-day mortality after 467 779 knee replacements for osteoarthritis from the National Joint Registry for England and Wales. An observational study’, Lancet, 2014, 384:1429
26 Hunt LP, Ben-Shlomo Y, Clark EM et al., ‘90-day mortality after 409 096 total hip replacements for osteoarthritis, from the National Joint Registry for England and Wales. A retrospective analysis, Lancet, 2013, 382:1097
27 Kapadia BH, Berg RA, Daley JA et al., ‘Periprosthetic joint infection’, Lancet, 2016, 387:386
28 Scotti C, Osmokrovic A, Wolf F et al., ‘Response of human engineered cartilage based on articular or nasal chondrocytes to interleukin-1β and low oxygen’, Tissue Eng Part A, 2012, 18:362
29 Mumme M, Barbero A, Miot S et al., ‘Nasal chondrocyte-based engineered autologous cartilage tissue for repair of articular cartilage defects. An observational first-in-human trial’, Lancet, 2016, 388:1985
30 Jeon OH, Kim C, Laberge RM et al., ’Local clearance of senescent cells attenuates the development of post-traumatic osteoarthritis and creates a pro-regenerative environment’, Nat Med, 2017, 23:775
31 van Buul GM, ‘Towards cell therapy for osteoarthritis’, Erasmus University, Rotterdam, 28 november 2013
32 Nelson AE, Smith MW, Golightly YM et al., ‘Generalized osteoarthritis. A systematic review’, Semin Arthritis Rheum, 2014, 43:713
33 Bijlsma JWJ, Berenbaum F, Lafeber FJG, ‘Arthritis 1. Osteoarthritis. An update with relevance for clinical practice’, Lancet, 2011, 377:2115
34 www.guy-declerck.com / Degenerative Discogenic Syndrome / Therapeutic Considerations / The road to innovative surgical approaches

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