Misère, misère, ce mal de dos !

« Le trou noir du cosmos » : qui ne sait pas ce que c’est ? Et qu’en est-il des douleurs lombaires ?

Depuis quelques années, les savants arrivent à détecter des trous noirs situés à des milliards d’années-lumière. Et ils peuvent même les expliquer ! La médecine, au contraire, semble être toujours dans le flou en ce qui concerne une explication universelle des «douleurs lombaires». Ce type de douleurs a été décrit il y a déjà 3500 ans, lors de la construction des pyramides égyptiennes12a. De plus, il y a, depuis les années 1970-1980, une explosion des données scientifiques qui a permis de lever un coin du voile recouvrant les douleurs lombaires. Il me semble alors tout à fait nécessaire que ces connaissances ne soient pas confinées aux bibliothèques médicales, ou dans des magazines payants. Tout le monde, y compris le personnel médical et paramédical, devrait pouvoir accéder librement aux résultats de la recherche scientifique. Il serait encore plus important de publier les commentaires de ceux qui jugent de la validité de l’étude. La science découle en quelques sortes d’une série de décès. La science n’avance que lorsque ses théories sont contredites, critiquées, remises en cause et finalement reprises à zéro. La plupart des gens préfèrent rester dans leur cocon et tentent d’éviter au maximum la critique : seuls 3 % des publications scientifiques acceptent les critiques2b.

lage rugpijn

Les douleurs lombaires : un chemin de croix personnel et social

Selon l’Organisation mondiale de la santé, chaque jour, 600 000 personnes souffrent de douleurs lombaires 3,4. Bien sûr, il ne s’agit pas des mêmes personnes à chaque fois. Si ce n’était pas le cas, on ne pourrait pas conclure que les douleurs lombaires constituent l’affection non létale la plus courante5,6,7. Depuis les années 1990, on parle même d’épidémie mondiale 8,9. Chaque année, les douleurs lombaires sont responsables de millions de jours de travail perdus. Ces douleurs peuvent être si intenses que certains sont prêts à passer 20 fois sur le billard avec le vain espoir de les faire disparaitre10. Les douleurs lombaires causent tellement de misère, qu’elles peuvent même mener à des tendances suicidaires. De nombreux patients chroniques du dos déclarent qu’ils préféraient souffrir d’une maladie mortelle : au moins, il y a une fin à la souffrance !

On trouve parfois quelque chose, mais généralement rien !

Il est presque incroyable que la médecine ne sache toujours pas traiter l’affection la plus commune au monde11. On continue de prétendre que 20 % des causes seulement peuvent être déterminées (voir article « La cause de la lombalgie ne peut être déterminée avec certitude que dans 15 % à 20 % des cas »). Il est peu probable que rien de spécial ne puisse être observé auprès des 80 % restants, lorsque leur dos fait l’objet d’examens par rayons X, CAT-scan et IRM (en T2).

On ignore ce qu’il se passe exactement dans le cartilage discal

Contrairement aux nombreuses autres affections qui peuvent apparaitre dans le tissu osseux des vertèbres, il n’existe encore aucun moyen de visualisation médicale permettant de localiser l’origine de la douleur dans chacune des trois parties cartilagineuses du disque12,13,14,15,16. La médecine n’arrive toujours pas à « voir » les anomalies dans les disques. Il ne reste alors à la plupart des médecins rien d’autre que d’expliquer au patient que ses douleurs n’ont pas d’explication9. Le diagnostic : « douleurs lombaires aspécifiques », ce qui ne veut absolument rien dire3,4!

Et quelle différence avec les autres articulations (synoviales) !

Vous souffrez du genou, de la hanche ou d’une autre articulation, ce qui entrave sérieusement votre mobilité ? Les rayons X, le CAT-scan ou l’IRM pourront peut-être trouver «quelque chose». Étant donné que ces articulations disposent d’une cavité articulaire avec une muqueuse et un liquide synovial, on peut aller y jeter un coup d’œil à l’intérieur (= arthroscopie). Il s’agit en général de situation «oui-ou-non», où l’on sait avec certitude si un phénomène a eu lieu ou pas. Vous souffrez du bas du dos et vos mouvements sont limités ? Ce n’est pas du tout la même chose. Mis à part dans les petites articulations postérieures (articulations facettaires), les disques n’ont pas de cavité articulaire, de muqueuse ou de liquide synovial. Les techniques existantes d’observation des disques sont inefficaces et l’injection d’un produit de contraste dans le disque (= discographie) est toujours un moment douloureux. Lors d’une discographie, il est bien plus important de vérifier la pression hydrostatique du disque. On peut alors au moins se faire une idée des fonctions biomécaniques restantes du disque (voir articles « Données préliminaires à la compréhension des fonctions du disque »).

Les douleurs lombaires ont un impact phénoménal : elle décide de votre quotidien

Les douleurs lombaires ont des conséquences dramatiques et peuvent faire de la vie des patients un réel enfer. Heureusement, les douleurs ne durent généralement pas. Si le patient peut faire preuve d’un peu de patience, les chances sont grandes que ses douleurs disparaissent spontanément. Si la douleur persiste, il y a environ 40 % de chance qu’il souffre d’une situation chronique. Les lombalgies chroniques peuvent être un véritable cauchemar : non seulement au niveau professionnel, financier, familial et social, mais également strictement personnel, avec des conséquences psychologiques et sexuelles majeures. Tous ces problèmes bien connus font partie — au même titre que la mort et les impôts — des certitudes de la vie et peuvent provoquer d’intenses douleurs de stress. Cela aurait pu résulter en une douleur diffuse et des spasmes musculaires, entre les omoplates et la région cervicale. Personne n’a jamais pu démontrer que tous ces problèmes causent l’apparition de lésions organiques dans les trois parties du disque, notamment des fissures, déchirures et ruptures. Ces lésions apparaissent presque toujours en conséquence de processus dégénératifs, parfois d’accidents, mais rarement de maladies17,18.

Tout le monde ne pense pas que les douleurs lombaires sont inexplicables

Je ne suis pas du tout convaincu que la majorité des 80 % des personnes qui souffrent de douleurs lombaires soient rassurées lorsqu’on leur dit, comme c’est courant dans les cercles médicaux, que leurs douleurs lombaires sont «aspécifiques»3,4. Jusqu’à présent, personne au monde n’a encore réussi à expliquer cette « chose » de façon parfaitement scientifique. Auparavant, les mêmes douleurs étaient décrites comme des « douleurs lombaires idiopathiques » ou « douleurs lombaires axiales ». Certains sont sans aucun doute doués pour créer des termes qui sonnent bien, mais sont totalement creux. « L’idiotie », comme me l’a un jour écrit un de mes modèles, « n’est pas le manque de connaissance, mais le partage d’opinion sans connaissance ». Tout comme la professeur Deborah Lupton, je constate que de nombreux patients semblent frustrés que la majorité du corps médical et paramédical soient incapables d’expliquer que leurs douleurs ont bel et bien une origine organique, et ne sont pas des douleurs « aspécifiques »… un joli mot pour dire « dans la tête ». Est-il donc dès lors réellement surprenant qu’un nombre grandissant de patients souffrant du dos se disent sceptiques et même désillusionnés par la médecine scientifique, qui constitue généralement la seule source de réponses à leurs questions médicales19?

Est-ce que quelqu’un pourrait expliquer l’incompréhensible ?

Lorsqu’on n’arrive pas à comprendre une affection, il y a peu de chance qu’un traitement efficace existe. Il est donc plausible que les médicaments, les diverses injections et opérations ne soulagent que peu ou temporairement la plupart des patients souffrant de ces « douleurs lombaires aspécifiques »20,21. Le monde médical, auquel j’appartiens par ma formation, ne doit en aucun cas s’indigner que des patients cherchent des alternatives. La réalité est qu’il y a peu de chance que ces « astuces » puissent influer, en bien ou en mal, le cours naturel des douleurs lombaires.

« Débrouillez-vous avec vos douleurs lombaires ! »

De mon point de vue, il est relativement certain qu’il ne faut pas s’attarder sur les « lombalgies aspécifiques ». Actuellement, la meilleure solution reste d’essayer de réprimer la douleur par tous les moyens disponibles, qu’ils soient pharmacologiques, médicaux ou pas. En tous cas, il est difficile de comprendre pourquoi une personne souffre du dos, mais qu’il est rare qu’une personne en meurt7.

Malgré la douleur et l’état misérable dans lequel on se trouve, il faut essayer de continuer à vivre normalement, rester autant que possible en mouvement22,23, et si nécessaire, faire usage de solutions telles l’acuponcture et la chiropractie 20,21.

Cette explication est donc une façon polie de dire à un patient qu’il va devoir apprendre à vivre avec ses «douleurs aspécifiques», en somme : se débrouiller. En cas d’échec, on peut également essayer d’intervenir sur les signaux de douleur qui arrivent au cerveau24,25,26.

Qui ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Quand ?

Il y a longtemps, on m’a enseigné, par Aristote27 et Cicero28, comment résoudre un problème en posant cinq questions simples : qui ? Quoi ? Comment ? Quand ? Et pourquoi ? On est encore à des années-lumière de pouvoir expliquer ces « douleurs lombaires aspécifiques ». Même si les examens radiologiques ne laissent rien entrevoir, il y a suffisamment de preuves que les douleurs lombaires trouvent leur origine dans le plus grand organe du corps humain, c’est-à-dire la colonne vertébrale et ses nombreux disques 17,18. Le poète Eliot a un jour écrit : « Ce qui doit être conquis, a déjà été découvert, et non pas une fois, mais deux, voire plusieurs fois. Mais il reste un problème humain ! On doit débattre, encore et encore, pour savoir ce qui a été perdu, ce qui a été redécouvert et ce qui a été à nouveau perdu »29. Pourtant, comme souvent, « rien de nouveau sous le soleil »30.

Les douleurs lombaires peuvent-elles être causées par autre chose que les vertèbres, les ligaments et les muscles ?

On peut seulement soupçonner des lésions d’un des 6 ligaments dorsaux comme responsables des douleurs lombaires, car cela n’a jamais fait l’objet de recherche et il existe encore moins de tests valables afin de s’en assurer objectivement (voir article « Est-ce qu’un ligament déchiré peut occasionner des douleurs dans le bas du dos ? »). Il est tout autant difficile de désigner avec certitude un ou plusieurs de ces muscles dorsaux comme responsables de lombalgies. Aucun examen valable et reproduisible, qu’il soit clinique, radiologique ou électromyographique. Des personnes en excellente forme physique — telles que des sportifs de haut niveau — ne récupèrent pas plus vite que le commun des mortels lorsqu’ils font face à des lombalgies aigües. Il n’a pas non plus été démontré que les divers exercices physiques généralement conseillés empêcheraient avec certitude le retour de ces douleurs (voir article « Ce que les douleurs chroniques du bas du dos peuvent cacher »).

Il reste encore les trois parties complexes du disque

On peut analyser ces trois parties seulement en examinant directement le disque lors d’une autopsie31. Le disque ne grandit plus à partir de l’âge de 13 ans32. Peu de temps après, le disque commence à se dégrader chez tout le monde, un phénomène qui pave la route pour l’apparition de fissures et de déchirures dans le noyau, les plaques terminales inférieure et supérieure et l’anneau fibreux externe. Si on a de plus hérité de mauvais gènes, les disques mécaniquement anormaux seront plus vite victimes de déchirure dégénératives (voir article « La cause principale des douleurs lombaires est un mauvais héritage génétique »). Il est très probable que ces déchirures dégénératives, que l’on ne peut pas encore complètement observer radiologiquement, puissent expliquer les 80 % restant des « douleurs lombaires aspécifiques ».

Un petit effort de plus pour arriver à une thérapie innovante et oublier ces « causes aspécifiques »

Nous n’avons encore jamais fait face à une preuve scientifique et reproduisible qui confirmait la théorie de ce qu’on appelle des « lombalgies aspécifiques ». Cette théorie reste donc à ce jour une fantaisie, qui ne se base pas sur des arguments universellement acceptables et démontrables ! D’autre part, nous savons déjà depuis longtemps qu’il n’existe presque aucun lien entre douleurs dorsales, images radio et altérations anatomiques et physiologiques9. On ne peut pourtant pas rester indéfiniment dans l’ignorance. L’époque à laquelle tout ce qu’on ne pouvait pas expliquer était attribué aux dieux et démons, au Saint-Esprit ou au Diable est terminée. Il nous faut hélas reconnaître qu’actuellement peu d’intérêt est actuellement dédié à l’étude des altérations pathologiques du disque (voir article « Les problèmes de disque ? Qui cela peut-il bien intéresser ? »).

En guise d’introduction aux processus de vieillissement des disques lombaires, l’article suivant abordera l’« ancienne approche » et l’« approche moderne ».

Références

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2a. Allan DB, Waddell G, ‘An historical perspective on low back pain and disability’, Acta Orthop Scand, 1989, 60 (Suppl 234):17
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7. GBD 2016 Disease and Injury Incidence and Prevalence Collaborators, ‘ Global, regional, and national incidence, prevalence, and years lived with disability for 328 diseases and injuries for 195 countries, 1990-2016. A systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2016’, Lancet, 2017, 390:1211
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19. Lupton Deborah, ‘Medicine as culture. Illness, Disease and the Body. Third Edition’, Sage Publications Ltd, London 2012
20. Federaal Kenniscentrum Gezondheidszorg, ‘Chronische lage rugpijn’, KCE Reports, 2006, Vol 48A
21. Julia Belluz, ‘Doctors finally admit drugs can’t fix most cases of back pain. The American College of Physicians now recommends heat therapy and yoga ahead of pain meds for low back pain’, Vox Topics Trendy, 2017, Feb 14 - [email protected]
22. Dalle K, Termona D, ‘Rugpijn? Beweeg met dat lijf!’ Knack, 14 juni 2017:96
23. Yuhas D, ‘Back to basics’, Scientific American, October 2017:18
24. Buchbinder R, Jolley D, Wyatt M, ‘Population based intervention to change back pain beliefs and disability. Three part evaluation’, BMJ, 2001, 322:1516
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26. Malfliet A, Kregel J, Coppeters I et al., ‘Effect of pain neuroscience education combined with cognition-targeted motor control training on chronic spinal pain. A randomized clinical trial’, JAMA Neurol, doi:10.1001/jamaneurol.2018.0492
27. Aristoteles, Hupperts Ch, Poortman B, ‘Ethica Nicomachea’, Uitgeverij Damon, 2015
28. Cicero, Van Rooijen-Dijkman, Leeman AD, ‘De ideale redenaar. Zevende druk’, Uitgeverij Athenaeum, Polak & Van Gennep, 2017
29. Eliot TS, ‘The four quartets’, Harcourt (US), 1943
30. Ecclesiastes 1:9 (Prediker)
31. Kaufman SR, ‘Autopsy. A crucial component of human clinical investigation’, Arch Pathol Lab Med, 1996, 120:767
32. Taylor JR, ‘Growth of human intervertebral discs and vertebral bodies’, J Anat, 1975, 120:49

* Guy Declerck, MD
. 1964, Grieks-Latijnse Humaniora
. 1978, Dokter in de Genees-,Heel-, en Verloskunde (KUL)
. 1983, Medische Specialist in de Orthopedie (KUL & Exeter, UK)
. 1988, Postgraduate Orthopedic Surgery (Plymouth & Liverpool, UK)
. 1989, Spinal Fellow in Adult Spinal Surgery (Perth, Australia)
. 1989, Research Fellow in Spinal Injuries & Rehabilitation (Perth, Australia)
. 1989, Neuromuscular Foundation of Western Australia Postgraduate Studentship
. 1992, Spinaal Orthopedisch Chirurg (Vlaanderen en buitenland)
. 1992, Medical Doctor National Belgian Judo Team
. 1993, European Spine Research Fellowship ‘Bionic Walking’ (Stoke-on-Trent, UK)
. 1994, Worldwide Encyclopaedia Invited Surgeon and SAFIR Spinal Travel Fellowship
. 2003, Rugchirurg-op-rust in Vlaanderen
. 2003-2006, Sabbatical
. 2007-2014, International Spinal Research, Spinal Scientific Advisory Consultant & Instructor
. 2007-now, Consultant Research & Development Innovative & Restorative Spinal Technologies
. 2007-now, Spinal Lecturing & Writing, Surgical Education (www.guy-declerck.com en www.hhp.be/nl/blog)
. 2012-now: President International Association Andullation Therapy (www.iaat.eu)

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