Les articulations facettaires peuvent-elles provoquer des douleurs ?

Index

  • Combien y a-t-il de facettes ?
  • « Facette » n’est pas un terme correct
  • Qui sait situer ses facettes ?
  • Gauche et droite identique ? Pas pour les facettes !
  • Pourquoi y a-t-il des facettes dans la colonne vertébrale ?
  • Les fonctions des articulations facettaires ?
  • Des articulations facettaires endommagées peuvent provoquer des douleurs lombaires
  • D’abord usure du disque, ensuite usure des facettes !
  • Pourquoi d’abord le disque et ensuite les articulations facettaires ?
  • Les facettes peuvent-elles provoquer des douleurs ?
  • Examens radiologiques des articulations facettaires
  • Ostéo-arthrite (« arthrose ») facettaire dès l’âge de 25 ans
  • Pour quelles raisons développe-t-on une arthrose facettaire
  • Arthrose facettaire : plus courante chez l’homme que chez la femme.
  • Est-ce qu’une arthrose facettaire est douloureuse ?
  • Existe-t-il un traitement pour l’arthrose facettaire ?
  • Références

Combien y a-t-il de facettes ?

Nos vertèbres successives — à l’exception de celles entre le crâne et les deux premières cervicales — s’articulent l’une par rapport à l’autre grâce à une interaction entre le disque et deux facettes (Fig. 1). Selon le nombre de vertèbres présentes (23 à 25), il y a entre 44 et 48 petites articulations facettaires le long de la colonne.

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Fig. 1. Gauche : radio latérale gauche des articulations facettaires L3-L4, L4-L5 et L5-S1.
Milieu : images anatomiques des mêmes articulations.
Droite : coupe sagittale au niveau des articulations facettaires T12-L1 et L1-L2 (X90-879. Declerck, Kakulas, Neuropathology, Perth, Western Australia).

« Facette » n’est pas un terme correct

Toutes les articulations de notre corps possèdent plusieurs facettes. Sans ces nombreuses surfaces facettaires, les genoux, les épaules ou les coudes ne pourrait pas se mouvoir normalement. Les petites articulations qui font la jonction entre deux vertèbres ont reçu l’appellation erronée d’articulations facettaires. En se référant à leurs connaissances en latin et en grec, les médecins auraient mieux fait de les appeler « articulations zygapophysaires ». « Zygos » signifie en effet pont, jonction en grec, et « apophysis » désigne une excroissance. Ces excroissances sont donc des petites articulations qui chevauchent deux vertèbres (Fig. 1). On a finalement adopté le terme anglais, car il était plus facile à prononcer. Pour info : les articulations facettaires possèdent elles-mêmes plusieurs surfaces facettaires pour permettre au dos de se mouvoir normalement et sans douleur.

Qui sait situer ses facettes ?

Tout le monde est capable de situer son épaule, son coude, son genou ou sa cheville les yeux fermés. Il est à l’inverse très rare pour quelqu’un qui souffre du dos de pouvoir localiser une articulation facettaire. Il y en a pourtant près de 50 ! Dès lors, comment savoir si elles sont responsables de douleurs lombaires ? Uniquement sur base d’examens radiologiques qui feraient état d’altérations de ces articulations. Néanmoins, la douleur n’est pas visible par radio ! Il est d’ailleurs surprenant que la médecine n’ait pas encore réussi à développer un test ou combinaison de tests cliniques capables de prouver avec certitude que des douleurs dorsales sont provoquées par des articulations facettaires1,2,3,4,5.

Gauche et droite identique ? Pas pour les facettes !

Environ 20 % des vertèbres du bas du dos possèdent des articulations facettaires asymétriques dont les surfaces sont orientées dans différentes directions. Une différence de 10°, voire plus, entre les côtés gauche et droit est assez habituelle (Fig. 2). Sauf si elles sont endommagées par un accident ou que leur cartilage subit une pression inhabituellement forte, ce qu’on appelle le tropisme articulaire sera rarement responsable des douleurs lombaires, d’usure du cartilage ou de lésions au niveau du disque intervertébral6,7.

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Fig. 2. Une asymétrie de 5° ou plus entre les côtés gauche et droit d’une articulation facettaire est appelée un tropisme. Cela peut entraîner une mobilité légèrement excessive, mais rarement à même de provoquer des douleurs.

Pourquoi y a-t-il des facettes dans la colonne vertébrale ?

L’homme s’est redressé durant son évolution. Suite à cette adaptation, les disques et corps vertébraux (voir article « Le corps vertébral ») du bas du dos ont évolué pour résister aux grandes forces qui s’exercent sur la colonne vertébrale lors de diverses activités du quotidien (voir articles « La colonne vertébrale »). Les deux structures ne sont pas assez résistantes en tant que telles. Sans ces articulations facettaires, les disques se déchireraient et les corps vertébraux se briseraient sous la charge (fractures de tension). Grâce à la sélection naturelle, les humains ont pu développer des articulations facettaires osseuses très efficaces, capables de protéger les disques et les corps vertébraux.

Les fonctions des articulations facettaires ?

Grâce à leurs nombreuses surfaces facettaires, ces articulations disposent d’une structure tridimensionnelle complexe. Elles font fonction de système de blocage entre les vertèbres adjacentes8. Tant que les disques sont sains et en état normal, ces petites articulations stabilisent la colonne lorsque nous nous redressons (= compression)9,10. Elles limitent les mouvements de rotation du bas du dos9,11,12 et empêchent de cette façon que le cartilage des disques intervertébraux se déchire13. Les articulations facettaires permettent également que les cervicales ne se décalent pas par rapport aux lombaires sous le poids du haut du corps (= spondylolisthésis)11,14. Afin de protéger davantage les disques, ces articulations permettent de se pencher vers l’avant, mais pas vers l’arrière (= extension). Il est vrai qu’une extension étire la capsule de l’articulation facettaire, ce qui est susceptible de provoquer des douleurs lombaires15.

Des articulations endommagées facettaires peuvent provoquer des douleurs lombaires

Toutes sortes d’accidents, de la simple chute ou choc à l’accident de la route, peuvent causer l’apparition de petites déchirures au niveau du cartilage des articulations facettaires. Le problème principal est en réalité que ces déchirures de cartilage issues d’un accident (ce qui peut d’ailleurs se produire dans n’importe quelle articulation) ne sont que rarement visibles sur les radiographies initiales (Fig. 3)16,17,18,19.

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Fig. 3. Gauche : fracture d’une articulation facettaire, visible par radio. Droite : une fuite du liquide synovial de cette articulation facettaire ne peut être déterminée que par examen microscopique, donc post-mortem.

Lorsque les articulations facettaires de personnes décédées des causes d’accidents graves sont placées sous le microscope, on s’aperçoit de la présence de déchirures aussi bien dans le cartilage que dans le tissu osseux environnant (Fig. 3 et 4)20,21. Lorsqu’on survit à un accident grave, de telles lésions « invisibles » sont responsables, dans 10 à 15 % des cas, de douleurs lombaires, même lorsque les examens initiaux ne laissent apparaitre rien d’anormal.

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Fig. 4. Des fractures des articulations facettaires sont généralement visibles par examen microscopique chez des personnes décédées suite à un accident grave (Remerciements à mon mentor, le professeur JA Taylor, de Perth en Australie).

D’abord usure du disque, ensuite usure des facettes !

Inutile de dire que les articulations facettaires ne peuvent s’user que lorsqu’on constate un rétrécissement du disque. Ce rétrécissement cause les parties cartilagineuses des articulations facettaires de se presser progressivement l’une contre l’autre (Fig. 5)22,23. Cela peut se produire à un âge relativement jeune, car le disque ne se développe que jusque 13 ans environ24. Ensuite, particulièrement entre 20 et 25 ans, le disque du bas du dos commence à vieillir. Lorsque surviennent de plus des lésions dégénératives, la hauteur du disque se retrouve réduite. Ces phénomènes seront amplement abordés dans des articles ultérieurs. Le rétrécissement discal constitue la raison principale d’altération des articulations facettaires16,25.

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Fig. 5. À mesure que le disque rétrécit, les surfaces facettaires cartilagineuses se rapprochent progressivement (VB = corps vertébral).

Pourquoi d’abord le disque et ensuite les articulations facettaires ?

Tout rétrécissement du disque entraîne le rapprochement des vertèbres adjacentes (Fig. 5). La conséquence directe de ce rapprochement est l’augmentation de la pression sur les facettes postérieures des articulations. Dans les vertèbres lombaires saines et normales, les facettes articulaires supportent environ 20 % de la charge. Lorsque l’espace interdiscal se rétrécit de 1 à 3 mm, la pression sur les articulations facettaires augmente de 4 à 16 %, même face à une force aussi faible qu’1 kN 9,26. Si cet espace est davantage réduit suite à une dégénérescence continue, la charge sur les facettes peut augmenter de 70 % 27. Dans les cas les plus extrêmes, lorsque l’espace est vraiment rétréci, ces articulations peuvent supporter 90 % de ces forces de compression (= lordose) en se penchant vers l’arrière.

Les facettes peuvent-elles provoquer des douleurs ?

Bien sûr ! Les articulations facettaires sont tout à fait comparables aux articulations de la hanche, du genou, de l’épaule, etc. Elles contiennent une muqueuse et du liquide synovial, ce qui signifie qu’elles peuvent faire face à des inflammations et des douleurs (voir article « Que se passe-t-il quand une articulation synoviale souffre d’"arthrose" ? »). Mis à part d’éventuelles déchirures accidentelles, les articulations facettaires ne causent de douleurs que dans environ 10 % des cas. Comme déjà indiqué, les douleurs lombaires ne sont ressenties que lorsque l’espace interdiscal est réduit et que la pression sur le cartilage des articulations facettaires augmente. Dans ces conditions, les terminaisons nerveuses sont stimulées28,29. Étant donné que l’articulation possède aussi un ménisque, l’articulation facettaire est aussi responsable de l’impression de blocage qui survient fréquemment suite à des complications dans le bas du dos. C’est comparable avec le blocage du ménisque du genou.

Examens radiologiques des articulations facettaires

Actuellement, les CAT-scan et IRM ne permettent pas de détecter des altérations qui peuvent être tenues responsables de douleurs avec certitude5. Pour être honnête, il nous faut préciser que les radios font état d’une altération des facettes chez 40 % des personnes avec des douleurs lombaires 4,30. Ce qui est assez logique, lorsqu’on sait qu’à partir de 20-25 ans, la charge sur les articulations facettaires augmentent à mesure que le disque intervertébral se tasse.

Ostéo-arthrite (« arthrose ») facettaire dès l’âge de 25 ans

L’arthrose facettaire est plus fréquente à mesure que l’on vieillit. En général, le processus d’ostéoarthrite commence vers 25 ans. En effectuant des autopsies du bas du dos, on retrouve ces arthroses facettaires chez 57 % des 20-29 ans, 82 % des 30-39 ans, 93 % des 40-49 ans et 97 % des 50-59 ans. Au-delà de 60 ans, elles sont présentes chez tout le monde16,19,25,31.  Néanmoins, arthrose facettaire ne rime pas obligatoirement avec douleurs lombaires !

Pour quelles raisons développe-t-on une arthrose facettaire ?

L’ostéoarthrite des articulations facettaires, qui peut survenir dans n’importe laquelle des 44 à 48 facettes du corps humain, est due à une combinaison de plusieurs facteurs, tels que la posture redressée de l’homme, des gènes défavorables qui entraine la production de cartilage de moins bonne qualité, un affaiblissement du bas du dos (= lordose) et la vitesse à laquelle l’espace interdiscal se réduit32,33,34,35. Cette combinaison explique probablement la raison pour laquelle l’arthrose facettaire est plus fréquente au niveau du segment L4-L5 (79 %) qu’au niveau L1-L2 (53 %), L5-S1 (59 %), L2-L3 (66 %) et L3-L4 (72 %)19. Néanmoins, ici encore, aucun lien démontré entre la présence d’arthrose facettaire et les douleurs lombaires.

Arthrose facettaire : plus courante chez l’homme que chez la femme

L’arthrose facettaire est plus courante et généralement plus avancée chez les hommes que chez les femmes. Il est à noter que c’est l’inverse pour toutes les autres affections articulaires (voir article « Ostéo-arthrite [arthrose] : possibles causes »).

Est-ce qu’une arthrose facettaire est douloureuse ?

Bien que les douleurs lombaires soient l’une des affections les plus courantes au monde36, tout le monde n’en souffre pas pour autant ! On ne peut donc jamais dire avec certitude qu’une arthrose facettaire visible par radio est la cause de douleurs du bas du dos. Comme décrit ci-dessus, presque tout le monde développe de l’arthrose facettaire à partir d’un (relativement) jeune âge, mais tout le monde ne souffre pas de douleurs lombaires pour autant. Les altérations des articulations facettaires visibles sur radio ne sont responsables de douleurs du bas du dos que dans environ 10 % des cas (voir plus haut). Près de 90 % de ces problèmes de facettes découlent de phénomènes dégénératifs d’une ou plusieurs des trois parties des disques intervertébraux37. Cette dégénérescence discale est, en comparaison, bien plus souvent responsable de douleurs lombaires. Il s’agit également de la raison pour laquelle les blocs facettaires n’offrent qu’un soulagement temporaire à un nombre très limité de patients38,39,40,41. De plus, les blocs facettaires sont une forme d’épidurale qui peuvent entraîner une perte de sensibilité dans la zone42.

Existe-t-il un traitement pour l’arthrose facettaire ?

Lorsqu’on a recours à des blocs facettaires (c’est-à-dire par l’injection d’un anesthésiant local en combinaison avec de la cortisone), seul un patient souffrant du bas du dos sur deux en sera temporairement soulagé4. On ne peut évidemment pas prédire qui ! Chez des personnes plus jeunes, les chances de réussite d’une telle intervention ne sont que de 10 à 15 % 2. D’un point de vue anatomique, c’est facile à comprendre, car l’enveloppe cartilagineuse entourant l’articulation facettaire (= la capsule articulaire) est ouverte43. Dès que le patient se lève ou marche après une telle injection, le liquide se retrouve pressé hors de l’articulation par cette ouverture. Un blocage facettaire ne permet donc qu’une anesthésie dans et autour de l’articulation. De plus, l’effet d’un anesthésiant local ne dure pas très longtemps. C’est comparable à ce qu’utilisent les dentistes. Sans oublier que de telles injections ne résolvent en rien les causes sous-jacentes des douleurs : elles ne résorbent pas les lésions, n’augmentent pas l’espace interdiscal et ne font pas disparaitre l’arthrose44.

Le traitement idéal (hypothétique) consisterait à augmenter l’espace interdiscal pour normaliser la charge exercée sur les articulations facettaires (dans les cas où elles ne sont pas déjà trop usées). Proposée en 198545, cette thérapie innovante n’est malheureusement pas prête de voir le jour.

Dans les articles à venir, nous aborderons les avantages présentés par les becs de perroquet.

Références

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3 Schwarzer AC, Derby R, Aprill CN et al., ’Pain from the lumbar zygapophysial joints. A test of two models’, J Spinal Disord, 1994, 7:331
4 Schwarzer AC, Wang SC, Bogduk N et al., ’Prevalence and clinical features of lumbar zygapophysial joint pain. A study in an Australian population with chronic low back pain’, Ann Rheum Dis, 1995, 54:100
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7 Vanharanta H, Floyd T, Ohnmeiss DD et al., ‘The relationship of facet tropism to degenerative disc disease’, Spine, 1993, 18:1000
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10 www.guy-declerck.com, ‘Spinal Pathologies. Lumbar Facet Syndrome. Zygapophysial joints (ZGAs) in lumbar spine .The stabilising role of the ZGA joints’
11 Shirazi-Adl A, ‘Finite-element evaluation of contact loads on facets of an L2-L3 lumbar segment in complex loads’, Spine, 1991, 16:533
12 www.guy-declerck.com, ‘Spinal Pathologies. Lumbar Facet Syndrome. Zygapophysial joints (ZGAs) in lumbar spine. ZGA joints are load sharing structures’
13 Tobias D, Ziv I, Maroudas A, ‘Human facet cartilage. Swelling and some physico-chemical characteristics as a function of age. Part 1. Swelling of human facet joint cartilage’, Spine, 1992, 17:694
14 www.guy-declerck.com, ‘Spinal Pathologies. Lumbar Facet Syndrome. Zygapophysial joints (ZGAs) in lumbar spine. ZGA joints guide but limit segmental motion’
15 Cavanaugh JM, Ozaktay AC, Yamashita HT et al., ‘Lumbar facet pain. Biomechanics, neuroanatomy and neurophysiology’, J Biomech, 1996, 29:1117
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17 Butler D, Trafimow JH, Andersson GB et al., ‘Discs degenerate before facets’, Spine, 1990, 15:111
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21 Taylor JR, Twomey LT, Corker M, ‘Bone and soft tissue injuries in post-mortem lumbar spines’, Paraplegia, 1990, 28:119
22 Farfan HF, Cossette JW, Robertson GH et al., 'The effects of torsion on the lumbar intervertebral joints. The role of torsion in the production of disc degeneration’, J Bone Joint Surg, 1970, 52A:468
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24 Taylor JR, ‘Growth of human intervertebral discs and vertebral bodies’, J Anat, 1975, 120:49
25 Taylor JR, Twomey LT, ‘Age changes in lumbar zygapophyseal joints. Observations on structure and function’, Spine, 1986, 11:739
26 Adams MA, Hutton WC, ‘The effect of posture on the role of the apophysial joints in resisting intervertebral compressive forces’, J Bone Joint Surg, 1980, 62B:358
27 Adams MA, Hutton WC, ‘The mechanical function of the lumbar apophyseal joints’, Spine, 1983, 8:327
28 www.guy-declerck.com, ‘Spinal Pathologies. Lumbar Facet Syndrome. Zygapophysial joints (ZGAs) in lumbar spine . Can zygapophysial joint(s) cause low back pain?’
29 www.guy-declerck.com, ‘Spinal Pathologies. Lumbar Facet Syndrome. Zygapophysial joints (ZGAs) in lumbar spine. Lumbar ZGA joints: substance P pain sensitive receptors’
30 Jackson RP, Jacobs RR, Montesano PX, ‘1988 Volvo award in clinical sciences. Facet joint injection in low-back pain. A prospective statistical study’, Spine, 1988, 13:966
31 Adams MA, Bogduk N, Burton K, Dolan P, ‘The biomechanics of back pain. 3th Edition. Apophyseal joint osteoarthritis’, Churchill Livingstone, Edinburgh, 2013:208
32 Ingvarsson T, ‘Prevalence and inheritance of hip osteoarthritis in Iceland’, Acta Orthop Scand, 2000, 298, Suppl:1
33 Corti MC, Rigon C, ‘Epidemiology of osteoarthritis: prevalence, risk factors and functional impact’, Aging Clin Exp Res, 2003, 15:359
34 Neame RL, Muir K, Doherty S et al., ‘Genetic risk of knee osteoarthritis. A sibling study’, Ann Rheum Dis, 2004, 63:1022
35 www.guy-declerck.com , ‘Spinal Pathologies . Lumbar Facet Syndrome’
36 Vos T et al., ‘Global, regional, and national incidence, prevalence, and years lived with disability for 301 acute and chronic diseases and injuries in 188 countries, 1990-2013. A systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2013. FUNDING: Bill & Melinda Gates Foundation’, Lancet, 2015, 386:743
37 Adams MA, Roughley PJ What is intervertebral disc degeneration, and what causes it? Spine, 2006, 31:2151
38 Fairbank JC, Park WM, McCall IW et al., ‘ Apophyseal injection of local anesthetic as a diagnostic aid in primary low-back pain syndromes’, Spine, 1981, 6:598
39 Kaplan M, Dreyfuss P, Halbrook B et al., ‘The ability of lumbar medial branch blocks to anesthetize the zygapophysial joint. A physiologic challenge’, Spine, 1998, 23:1847
40 van Kleef M, Barendse GA, Kessels A et al., ‘Randomized trial of radiofrequency lumbar facet denervation for chronic low back pain’, Spine, 1999, 24:1937
41 www.guy-declerck.com, ‘Spinal Pathologies. Lumbar Facet Syndrome. Intraarticular and/or pericapsular ZGA joint needling procedures’
42 www.guy-declerck.com, ‘Spinal Pathologies. Lumbar Facet Syndrome. Nearly all intraarticular ZGA joint injections are epidural blocks’
43 www.guy-declerck.com, ‘Spinal Pathologies. Lumbar Facet Syndrome. Small anatomic openings in the capsule surrounding the ZGA joint’
44 What to conclude from intraarticular ZGA joint ‘blocking’ injections?
45 Schneck CD, ‘The anatomy of lumbar spondylosis’, Clin Orthop Relat Res, 1985, 193:20

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