Douleurs musculaires : les causes

Introduction

Nous savons depuis la Grèce antique qu’une activité physique régulière (certes peut-être pas à un niveau professionnel) participe au maintien d’un niveau de santé optimal (WHO ; McCartney). Pourtant, tout le monde ne se sent pas pour autant bien après avoir fait du sport. Une petite minorité est même « immunisée » à l’activité physique. Ces personnes ont beau faire du sport, ils ne se sentiront jamais en bonne santé. Pourquoi ? Lorsqu’on hérite de gènes qui ne permettent pas un apport en oxygène suffisant durant l’exercice, l’activité physique est rendue difficile et l’effet positif sur la santé est perdu. Cela peut mener à toute une série de douleurs musculaires. L’effet sur la santé peut donc être carrément négatif !

Douleurs musculaires : les causes

Lorsque nous ne sommes pas assez actifs, que nous vivons de manière trop sédentaire, nous perdons de la masse musculaire, et donc de la force et de la résistance. Des muscles plus faibles peuvent être responsables de l’apparition du diabète, de toute une série de maladies cardiovasculaires et pulmonaires, des problèmes de tension, l’obésité et d’autres affections courantes de notre société moderne et numérique.

L’importance des fibres musculaires

Afin de pouvoir fournir un effort donné, pour lequel une certaine vitesse, puissance et résistance sont nécessaires, nous avons besoin de muscles. La femme dispose en moyenne de 15 kg de muscles, alors que l’homme en possède environ 28 kg. Les muscles se composent de milliers de cellules musculaires qui s’agrègent en fibres. Plus il y a de fibres musculaires pouvant être mobilisées, plus l’effort fourni sera important. Les personnes inactives développent peu des fibres musculaires, alors que les individus actifs en possèdent beaucoup plus. Quoiqu’il en soit, pour fournir un effort donné, les mêmes fibres sont activées et les mêmes restent inactives ! Lorsque ces fibres actives doivent se contracter plus intensément, elles reçoivent non seulement moins d’oxygène, mais sont aussi moins capables d’évacuer les déchets, car elles ne bénéficient pas d’un apport sanguin suffisant. Après un certain temps apparaissent la fatigue, les raideurs et les douleurs.

Le rôle de l’acide lactique dans l'effort

Les muscles squelettiques se contractent lorsque le cerveau envoie des signaux électriques à travers la moelle épinière et les nombreux nerfs vers les muscles à solliciter. En les entraînant régulièrement, les muscles sont capables de faire des efforts plus puissants. À travers un exercice régulier, les muscles sont capables de produire de plus en plus d’acide lactique et de perdre de moins en moins de potassium (K+). Avec le temps néanmoins, les muscles ne répondent plus aussi bien et subissent des crampes. Plus ils sont sollicités, plus les muscles produisent de l’acide lactique et plus ils consomment de potassium. Étant donné que l’acide lactique rend les muscles plus sensibles aux signaux du cerveau, l’acide lactique accumulé permet aux muscles de continuer à se contracter, bien que le niveau de potassium diminue. Dès le moment où il n’y a plus de potassium disponible, les muscles le font savoir. Peu importe la quantité d’acide lactique restante, les muscles se fatiguent, se raidissent et subissent alors des crampes. En découle une douleur musculaire aiguë.

Sources consultées

EU            
European Commission. Special Eurobarometer 412:”sport and physical activity”. 2014
http://EC.Europa.EU/health/nutrition/physical activity (accessed May 1, 2015)

McCartney G et al.
The health and socioeconomic impacts of multi-sport events. Systematic review
Brit Med J (BMJ), 2010, 340:c2369

Pedersen TH et al.
Intracellular acidosis enhances the excitability of working muscle
Science, 2004, 305:1144

Pedersen TH et al.
Increased excitability of acidified skeletal muscle. Role of chloride conductance
J Gen Physiol, 2005, 125:237

Watson JD
Type 2 diabetes as a redox disease
Lancet, 2014, 383:841

WHO        
Global recommendations on physical activity for health
Geneva: World Health Organization, 2010

Réactions