Que faut-il savoir des muscles abdominaux et dorsaux ?

Que faut-il savoir des muscles abdominaux et dorsaux ?

Les muscles fonctionnent comme un accordéon

Un grand nombre de gènes sont responsables de la formation, la structure en la fonction de l’ensemble des muscles squelettiques qui forment environ 40% du poids corporel. Parce que ces muscles sont composés de protéines de collagène et de titine1,2,3 ils fonctionnent comme un accordéon. Pour que les articulations puissent assumer des poses particulières dans l’espace ou effectuer des activités bien précises, les muscles doivent avoir la capacité de se contracter avec force ou moins de force pour ensuite se détendre à nouveau. Ainsi, par exemple, le tonus développé dans les muscles dorsaux et abdominaux au moment que nous nous penchons ou que nous soulevons des objets, sont différents de celui qui est nécessaire pour tout simplement nous tenir debout ou sauter4,5. Ces diverses tensions musculaires exercent de grandes forces variables sur les vertèbres, mais surtout sur les discs intervertébraux.

Les muscles offrent de la stabilité, de la mobilité et de la protection aux discs intervertébraux
Nous sommes des mammifères marchant debout. Pour pourvoir continuer à exercer toutes nos activités (notamment professionnelles), il est essentiel que notre colonne vertébrale ait la capacité de bouger (voir blog ‘Colonne vertébrale’), mais puisse en même temps continuellement se stabiliser. Pour cette raison, les grands muscles du dos et du ventre doivent fournir un effort continuel important (ce qui se fait inconsciemment). Ils le font avec la même intensité que les muscles de la cuisse et du mollet qui empêchent que nos genoux ou nos chevilles se plient sous notre poids corporel5,6.

De nombreux patients souffrant de toutes sortes d’affections musculaires ont beaucoup de peine à stabiliser leur colonne vertébrale, et à plus forte raison de la bouger d’une manière contrôlée. Les muscles du ventre et du dos sont, en plus, responsables de la distribution des charges sur la colonne vertébrale de manière à pouvoir ainsi protéger tant les vertèbres que les disques intervertébraux contre d’éventuelles lésions7,8,9. Sans une synergie parfaite entre les muscles dorsaux et abdominaux, des problèmes surgiront tôt ou tard dans les structures susmentionnées.

Point faible des muscles : elles se fatiguent vite
Si l’on considère l’effort que doivent fournir les muscles (ce dont nous ne nous apercevons pas !) pour pouvoir exercer des activités dynamiques, comme se tenir debout, être assis, tourner, se pencher et lever des poids, il n’est pas étonnant que nos muscles dorsaux se fatiguent bien vite.

La vitesse avec laquelle la fatigue survient dépend de la quantité de corpuscules produisant de l’énergie (les mitochondries) dans les cellules musculaires10. La quantité de mitochondries diffère d’une personne à l’autre et dépend de facteurs génétiques. Voilà une des principales explications du fait que certaines personnes se fatiguent dès la moindre activité.

La fatigue musculaire diminue le contrôle des mouvements

Lorsque les muscles se fatiguent, des changements surviennent dans le métabolisme. Parce qu’à ce moment ils accumulent davantage de déchets, non seulement ils se contractent moins efficacement11,12,13, mais, en plus, le contrôle central provenant du cerveau pourra moins efficacement régler et stimuler leur force de contraction14. Pour cette raison, ils éprouvent plus de difficulté à coordonner et contrôler les mouvements15,16, ce qui peut nuire à la stabilité du dos et engendrer par la suite des difficultés à exercer correctement les activités professionnelles17,18,19. Au niveau du bas du dos, la fatigue musculaire peut provoquer en plus des douleurs, mais la fatigue et la douleur musculaires sont rarement la cause de douleurs permanentes dans le bas du dos. Ce n’est donc pas une raison pour que quelqu’un devienne un patient chronique du dos. Pour trouver la vraie cause, on examine au laboratoire quelles sont les forces qui doivent être exercées sur la colonne vertébrale pour causer au niveau des vertèbres et les discs intervertébraux20 des lésions pouvant être la source de douleurs chroniques.

Qu’est qui se passe lorsque p. ex. nous restons debout, nous nous penchons ou soulevons un poids ?

Lorsque vous vous tenez bien debout, vous constatez que vos muscles dorsaux se raccourcissent un peu. Le bas de votre dos s’étire d’environ 12°, 21. Lorsque vous vous penchez pour ramasser quelque chose, vos muscles dorsaux s’étirent et doivent donc développer une grande force afin de se soustraire à l’influence de la force gravitationnelle sur la partie supérieure du corps4,22. On peut donc facilement comprendre que les muscles du dos doivent faire plus d’effort lorsque nous nous penchons que lorsque nous nous tenons debout23,24,25,26. Lorsque nous modifions l’angle de notre bas dos de 30° à 70°, la force musculaire maximale augmente d’environ 18%27.
Les personnes qui doivent souvent se pencher et soulever des poids, éprouveront plus vite une fatigue musculaire, ce qui les contraint à plier davantage leur dos. C’est surtout le cas pour les personnes dotées de moins de protéines élastiques et qui manquent donc de souplesse naturelle et de mobilité dorsale25,28. Celles qui exercent un métier lourd et contraignant pour le dos, comme p. ex. le personnel infirmier, les mineurs, dockers etc., mais qui sont dotées d’un dos souple et agile, éprouvent rarement des douleurs du dos29.

Les muscles du dos qui ne sont pas constamment activés s’engraissent

Grâce à la technologie du scanner magnétique, on a pu démontrer qu’environ 15% des adolescents présentent un excès de graisse dans le muscle principal du bas du dos, notamment le muscle multifide. Ce pourcentage atteint même les 81% pour les personnes dans la quarantaine30. La présence de graisse dans les muscles dorsaux est due, en plus, au manque d’activités physiques et à la ‘digibésité’ croissante (Fig. 1).
Lorsqu’on ne fait pas usage de ses fibres musculaires, celles-ci se transmuent en graisse31. Cette transmutation ne semble avoir aucune influence sur les mouvements du dos32. Lorsque la graisse fait également irruption dans les installations énergétiques des cellules musculaires (mitochondries), la production d’énergie (ATP) diminue fortement (Fig. 2). Pour cette raison, les muscles ne parviennent plus à répartir proportionnellement leur forces agissant sur les discs intervertébraux, ce qui peut provoquer des crises périodiques de douleur dans le bas du dos30.

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Figure n°1. Image obtenue par microscope électronique – agrandie de 7000 x – personne de 36 ans sans douleurs du dos. De nombreuses fibres musculaires contiennent des gouttes de graisse.(Declerck, Narula, Kakulas, NeuroMuscular Pathology, Perth, Western Australia - X90/370, EM 90/55, 90/1917, F, 36 ans)


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Fig. 2 Image obtenue par microscope électronique d’un petit organe produisant de l’énergie (= une mitochondrie) dans le principal muscle dorsal (musculus multifidus) – agrandie de 57.000 fois – chez une personne de 40 ans. On voit l’ ‘invasion’ des gouttes de graisse. Declerck, Narula, Kakulas, NeuroMuscular Pathology, Perth, Western Australia - X90/368, EM90/56, M, 40 ans)

L’exercice et une bonne condition physiques n’empêchent pas la fatigue musculaire et la douleur dans le bas du dos.

Tout le monde peut profiter du grand avantage d’être en bonne condition physique et de construire et entretenir de bons muscles dorsaux. Cependant, des muscles dorsaux bien solides n’offrent pas la garantie absolue de prévenir les douleurs du dos29,33,34,35,36,37. Des personnes en bonne condition physique ne récupèrent pas nécessairement de manière plus rapide après avoir eu un accès de douleur dans le bas du dos38. En plus, des programmes d’exercice physique n’offrent pas la certitude de ne jamais développer des douleurs dans le bas du dos30. Bien évidemment, par l’exercice physique régulier on stimulera l’irrigation sanguine et le métabolisme musculaire, et probablement on activera aussi les mitochondries (restantes), ce qui contribuera à supprimer la fatigue.

Est-ce que les athlètes souffrent moins souvent de douleurs dans le bas du dos que les non-sportifs ?

Non ! En général, les athlètes ne souffrent pas moins souvent de douleurs dans le bas du dos que les non-sportifs. De ce constat on peut conclure que l’exercice physique pourrait peut-être augmenter la résistance contre le développement des douleurs dans le bas du dos, mais ces exercices n’empêcheront pas vraiment les accès de douleurs ou les lésions dorsales. D’ailleurs, les sports exigeants comme l’haltérophilie ou la gymnastique comportent un risque augmenté d’encourir plus rapidement des lésions des vertèbres et une dégénération discale. La course à pied par contre ne comporte aucun risque de douleurs dans le bas du dos ou de dégénération discale40,41,42

Les muscles du dos aussi vieillissent.
La solidité et la force des muscles dorsaux atteignent leur maximum entre l’âge de 30 et 40 ans. Cependant, 50 à 60 % se perdront lorsque nous continuons à vieillir43. N’importe la nature ou l’intensité des activités exercées, le processus de vieillissement non seulement diminue la masse musculaire, il mènera en plus à une capacité de contraction moins puissante et plus lente parce que les muscles se fatiguent plus rapidement. Ces phénomènes, ainsi que l’engraissement des nombreuses fibres musculaires, se nomment ‘sarcopénie’.

Les graves blessures des muscles du dos sont extrêmement rares

Une activité contre-naturelle, intense et extrême, comme p. ex. le travail prolongé en position penchée, peut engendrer la raideur et la douleur musculaire, voire même de légères lésions44,45,46,47,48,49. Cependant, il faut des circonstances exceptionnelles et traumatisantes, p. ex. une accident de voiture causant des fractures vertébrales, pour provoquer des déchirures sérieuses des muscles dorsaux. Heureusement, les muscles du dos sont très bien irrigués en sang et ont une capacité métabolique très élevée, de manière à pouvoir se régénérer et récupérer très rapidement50. D’ailleurs, les cellules de souche du tissu musculaire, nommées souches ‘myogènes progénitrices’ seront activées pour produire de nouvelles fibres musculaires51,52,53.

Un blog suivant devrait éclaircir pourquoi des douleurs musculaires prolongées dans le bas du dos sont une indication d’autres problèmes.

Références

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